[JANSÉNISME] – COLBERT DE CROISSY (Charles-Joaquim).
Instrucçoes geraes em forma de Catecismo (…).
Trois parties en quatre volumes in-8 (12 x 18 cm.) de (9ff.) – 441 pp. + (4ff.) – 282 pp. + (4ff.) – 279 pp. + (4ff.) – 379 pp. ; basane fauve marbrée, dos à nerfs richement ornés, pièces de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure portugaise de l’époque).
Complet.
Accrocs avec pertes de cuir et travail de ver sur les extrémités des dos ; épidermures et frottements, notamment sur les coupes et les coins ; traces de mouillures marginales sur une trentaine de feuillets à la fin des T2 & T3, cf. photos.
Charles-Joachim Colbert de Croissy (1667-1738) est un évêque français, il est le neveu de Jean-Baptiste Colbert. Il est nommé évêque de Montpellier par Louis XIV en 1696. Il fait rédiger le Catéchisme de Montpellier par le Père François-Aimé Pouget. Il se montre un ardent janséniste et ses écrits sont condamnés à Rome.
Bien que jugé de coloration janséniste, le Catéchisme de Montpellier fut néanmoins adopté par l’ordre des jésuites, qui le fit traduire en espagnol, portugais, chinois et japonais pour pouvoir le distribuer dans ses missions en Amérique du Sud et Extrême-Orient.
Appartenance : Dos Condes do Bomfim (ex-libris héraldique collé sur les premiers contreplats).
Bon exemplaire de cette très rare impression portugaise du Catéchisme de Montpellier.
CALMET (Dom Augustin ; abbé de Senones) & VENCE (Henri-François d'Orches ; abbé de).
Sainte Bible en latin et en François, avec des notes littérales, critiques et historiques, des préfaces et des dissertations (…).
Tirées du commentaire de Dom Augustin Calmet, Abbé de Senones, de M. l’Abbé De Vence, & des auteurs les plus célèbres ; pour faciliter l’intelligence de l’Écriture Sainte.
Ouvrage enrichi de cartes géographiques & de figures.
Troisième édition, revue, corrigée & augmentée de diverses notes & dissertations nouvelles.
A Toulouse, chez Sens, et à Nismes, chez Gaude, 1779.
17 volumes in-8 (13,3 x 21 cm.), veau fauve porphyre, double filet doré sur les plats, dos lisses ornés, filet doré sur les coupes, tranches marbrées (reliure de l’époque).
Accrocs et épidermures, notamment sur les dos quelques coiffes supérieurs ; des mouillures marginales sans gravité, notamment sur un tableau et dans les T1 & T6 ; traces de mouillures et de salissures sur le dernier quart du texte du T2 : les derniers feuillets ont pris l’humidité avec fragilisation du papier et petites pertes marginales (sans perte de texte).
Bon exemplaire en veau porphyre, illustré de 36 cartes et planches (sur 38) et de 4 tableaux dépliants.
ASTRUC (Jean).
Conjectures sur les mémoires originaux, dont il parait que Moyse s’est servi pour composer le Livre de la Genèse.
Avec des remarques, qui s’appuient ou qui éclaircissent ces conjectures.
A Bruxelles, chez Fricx, Imprimeur de Sa Majesté, vis-à-vis l’Église de la Madelaine, 1753.
Un volume in-12 (10,5 x 17,3 cm.) de (3ff.) – X – 525 pages ; veau fauve marbré, petite étiquette dorée de bibliothèque sur le premier plat, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes (reliure de l’époque).
Petite fente sur trois mors ; épidermures et quelques taches, sans gravité ; coins supérieurs émoussés.
Dans le domaine de la critique biblique, Jean Astruc est réputé pour son important ouvrage sur la Genèse. En 1753, il publie ses Conjectures sur les mémoires originaux dont il paraît que Moyse s’est servi pour composer le livre de la Genèse, sans nom d’auteur, que Le Mercure de France critique dans son édition de janvier 1754 (p. 9-24). Il repère dans la Bible et en particulier dans le Pentateuque, jusque-là traditionnellement attribué au seul Moïse, plusieurs prosateurs au style identifiable, entre autres, sur les différentes appellations données à Dieu.
L’ouvrage a été dédaigné en France, mais il a entrainé les études bibliques sur des voies absolument neuves par son influence sur les savants allemands. Astruc est ainsi un précurseur de la théorie documentaire qui connaîtra une longue fortune dans le domaine de l’exégèse biblique. Là encore, même si les analyses et conclusions d’Astruc sont contestées ou dépassées, son ouvrage reste un instrument de travail pour les spécialistes, par ses index et son imposante table des matières.
Bel exemplaire de l’édition originale, bien complet des deux Tables repliées, de ce rare et important ouvrage de critique biblique sur la Genèse, dans lequel l’auteur est le premier à écrire que dans la Bible, et plus particulièrement la Genèse, alors attribuée entièrement à Moïse, il y a plusieurs rédacteurs de style différents.
VATABLE (François).
Biblia Sacra, cum universis Franc. Vatabli, regii hebraicae linguae quondam professoris, et variorum interpretum, annotationibus (…).
Parisiis, Sumptibus Societatis, 1729-1745.
Deux volumes forts in-folio (23 x 35 cm.) de (2ff.) – CXVIII – (1f.) – 856 pp. + (1f.) – 326 pp. – (2ff.) – 830 pp. ; basane fauve marbrée, double filet à froid sur les plats, dos à six nerfs ornés, double filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l’époque).
Complet.
Accrocs sur deux coiffes avec petites pertes de cuir ; épidermures ; rousseurs éparses.
Vatable (François Watebled), célèbre hébraïsant français (vers 1495-1545). Il fut professeur d’hébreu à Paris, quand François 1er fonda le Collège royal (1530). Ses leçons attiraient de nombreux curieux, parmi lesquels se trouvaient, dit-on, beaucoup de juifs.
Les notes que Robert Estienne joignit, sous le nom de Vatable, à sa Bible latine de Léon de Juda (Paris, 1545, in-8° ; Genève, 1547, in-folio ; Paris, 1729-1745, 2 volumes in-folio) furent la cause ou le prétexte de nombreuses tracasseries que les docteurs de Sorbonne firent souffrir au savant professeur. Ces notes ne lui appartiennent pas cependant, car elles ne sont qu’une compilation de remarques puisées dans Calvin, Münster, Fagius, etc. ; et il est probable que Robert Estienne ne les mit sous le nom de Vatable que pour les soustraire aux attaques de la Sorbonne ; mais il n’y réussit pas. (Hoefer – Nouvelle biographie générale – T45, 988).
Bel exemplaire, dont le T2 paru 17 ans après le T1 ; le retard de parution de ce deuxième tome est attribué, dans un avis au lecteur, au travail de collation de l’annotation.
Rare dans cet état.
Vendu
[ANONYME].
Office propre de Saint Nizier, évêque de Lyon, et patron titulaire d’une paroisse de la ville de Troyes.
Nouvelle édition.
A Troyes, chez la Veuve Gobelet, Imprimeur de Monseigneur l’Évêque, 1788.
Un volume in-12 (10,3 x 17 cm.) de 237 pages, basane fauve racinée, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure de l’époque).
Accrocs avec perte de cuir sur les coiffes et la partie inférieure du dos ; la reliure & le texte sont traversés par un trou (certainement réalisé par un poinçon).
Nizier de Lyon (513-573), est un évêque de Lyon qui joua un grand rôle au niveau conciliaire.
Des miracles lui sont attribués après sa mort. Son second successeur, l’évêque Aetherius qui l’avait bien connu, contribua à la diffusion de son culte.
« La première édition est inconnue » (Le siècle des lumières / Bibliographie chronologique – par Mr. Pierre Coulon).
Rarissime impression troyenne du XVIII° siècle, de cet ouvrage introuvable.
[ALTHAMER (Andreas)].
Accord de plusieurs passages des Sainctes Escritures, qui semblent en apparence discordans : avec déclaration familière d’iceux.
Revue & augmenté outre la précédente édition.
La table des passages accordez en ce présent recueil est mise en la fin du livre.
Sans lieu [Genève], chez Jean Crespin, 1559.
Un volume in-8 (10,5 x 15,8 cm.) de 290 pages – (7 feuillets) ; vélin ivoire souple de l’époque.
Quelques salissures ; pages cornées.
Bel exemplaire, dans son vélin d’origine, de cette très rare édition genevoise du XVI° siècle, imprimée par Jean Crespin.
MOLINA (Antonio de).
Exercicios espirituales de las excelencias, provecho, y necessidades de la Oracion Mental, reducidos a Doctrina y Meditaciones, sacadas de los Santos Padres y Doctores de la Iglesia.
En Sevilla, por Lucas Martin de Hermosilla, 1685.
Un volume in-4 (15,5 x 20,5 cm.) de (4 ff.) – 302 feuillets – (44 ff.) ; vélin ivoire souple, titre manuscrit sur le dos (reliure de l’époque).
Complet.
Perte de vélin sur la partie supérieure du dos et des plats ; deux attaches coupées ; charnières intérieures distendues au niveau des contreplats.
Provenance : Bibliothèque du Château d’Arcangues (ex-libris héraldique collé sur le premier contreplat).
Bel exemplaire de cette rare impression de Séville du XVII° siècle.
PÉPIN (Guillaume).
[De Imitatione Sanctorum].
[Paris, Andrea Bocard, 1552].
Un volume in-12 (10 x 15,3 cm.) de : (14ff.) – 438 feuillets numérotés ; veau fauve marbré, dos lisse orné, tranches rouges (reliure du XVIII° siècle).
Des épidermures et des accrocs, notamment sur les coiffes avec perte de cuir ; charnières fendillées ; coins émoussés ; traces de mouillures sur les feuillets liminaires et les 20 derniers feuillets, cf. photos.
Il manque la page de titre.
En 1528 paraissait le De Imitatione Sanctorum, imposant sermonnaire composé par le Dominicain Guillaume Pépin (1450 – 1533) qui avait adhéré à la Congrégation de Hollande grâce à laquelle l’Ordre des Prêcheurs fut réformé dans le duché bourguignon et plus largement en France du Nord. À travers la vie des saints, l’auteur analyse la société et l’Église de son temps, annonçant également une nouvelle perception du culte qui leur était rendu.
Malgré les quelques traces de mouillures mentionnées ci-dessus, le texte est dans un très bon état de conservation, ce qui est relativement rare pour un ouvrage de cette période.
Très rare impression parisienne post-incunable d’André Bocard, contenant de nombreuses lettrines gravées sur bois. (Renouard, imprimeurs et libraires parisiens du XVI° siècle, V, p.67, n°70).