Belles reliures

AIGUILLON (Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu, duc d’).

 

État alphabétique de Mrs les officiers du Corps Royal de l’Artillerie. Année 1774 [suivi de :] État par régimens de Mrs les officiers du Corps Royal de l’Artillerie. Année 1774.

 

Deux parties en un volume in-8 (12,5 x 17,5 cm.) de : (1f.) – 208 (3) pages ; maroquin vieux rouge, large et riche dentelle dorée encadrant les plats avec un fer à l’oiseau aux angles, armoiries au centre, dos à nerfs orné, filet doré sur les coupes, roulette dorée à l’intérieur, doublures et gardes de tabis bleu clair, tranches dorées (Derome).

Trois trous de ver sur le dos ; salissures dans le coin inférieur du 1er plat.

Encadrements des titres dessinés et peints à la main (blason royal, couronne & branche de lauriers, canons, drapeaux, bombe explosant).

 

Appartenance : Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu, duc d’Aiguillon (armes sur manteau de Duc ceintes du collier du Saint-Esprit).

Homme d’État français (1720-1788), arrière-petit-neveu du cardinal de Richelieu.

« Commandant en chef en Bretagne (1753), il fut accusé d’actes arbitraires par le parlement de Rennes et son procureur général La Chalotais (1765), puis par le parlement de Paris. En 1768, il dut résigner sa charge. Mais en 1770 la procédure entamée contre lui fut annulée par Louis XV. Secrétaire d’État aux Affaires étrangères (1771) et à la Guerre (1774), il fut disgracié par Louis XVI en 1774 ». (Dictionnaire Larousse).

 

Étant de la coterie et même très proche ami de Madame du Barry (dont il avait bénéficié de la protection en 1770, alors qu’il subissait les attaques du Parlement et d’une partie de la Cour), il est démis de ses fonctions moins d’un mois après la mort de Louis XV. Il ne reviendra plus au pouvoir, Marie-Antoinette lui reprochant ses liens avec l’ex-favorite royale qu’elle n’appréciait que fort peu.

 

Précieux manuscrit militaire du duc D’Aiguillon, rédigé en 1774, l’année se sa disgrâce. Quelques personnalités importantes du XVIII° siècle sont mentionnées, comme par exemple Choderlos de Laclos (« La Clos aide major au régimens de Toul »).

 

Très bel exemplaire, dans une riche reliure de Derome. Les ouvrages aux armes du duc d’Aiguillon sont extrêmement rares.

 

Vendu

DIDEROT (Denis).

 

Jacques le fataliste et son maitre.

 

Paris, Javal et Bourdeaux, 1928. Un volume fort in-4 (25 x 28,5 cm.) de : (4ff.) – 302(6) pp. ; maroquin bleu orné d’un décor géométrique et floral mosaïqués, encadrement de trois filets dorés dont un en pointillé à l’intérieur, garde et doublure de moire rose, tête dorée, couverture et dos conservés (Franz).

 

Tirage à 490 exemplaires ; celui-ci, un des 300 ex. sur vélin d’Arches teinté, numérotés de 191 à 490 (n°395).

 

Très bel exemplaire, dans une spectaculaire reliure mosaïquée de Franz ; l’ouvrage est illustré de quinze aquarelles de Lelong, gravées sur cuivre à la manière du XVIII° siècle par Raoul Serres.

 

Vendu

MARGUERITE de NAVARRE.

 

Contes et Nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre, mis en beau langage accommodé au goût de ce temps, & enrichi de figures en taille-douce.

A Amsterdam, chez George Gallet, 1698.

Deux volumes in-12 (10,3 x 15,5 cm.) de : (16ff.) – 374 pp. – (3ff.) + 318 pp. – (4ff.) ; maroquin rouge, triple filet doré sur les plats, dos à nerfs ornés, date dorée en queue, double filet doré sur les coupes, large roulette dorée à l’intérieur, tranches dorées (Thibaron-Joly).

Édition ornée d’un frontispice de Jan van Vianen gravé par J. Goere et de 72 belles figures à mi-page en taille-douce. Souvent attribuées à Romain de Hooghe, ces gravures sont probablement dues à Jan Harrewijn dont il était l’élève.

« C’est un gentil livre pour son estoffe » disait déjà Montaigne et, comme les Essais, l’Heptaméron est devenu un ouvrage classique qui figurait dans toutes les bibliothèques de nos pères. Il n’est pas moins recherché de nos jours. Ces nouvelles, la reine nous affirme dans son prologue qu’elles sont toutes véritables. Marguerite trouve la plupart du temps son inspiration dans des scènes auxquelles elle a participé comme témoin. A ce titre, l’Heptaméron constitue un tableau fidèle de la vie de la société policée en France à la fin du XVe siècle et jusqu’au milieu du XVIe siècle. Car Marguerite peint surtout les mœurs de ceux qui l’entourent. L’Heptaméron avec ses contes tristes ou gais et ses dialogues si animés est une longue variation sur l’amour et sur les multiples aspects qui marquent les rapports entre les hommes et les femmes » (M. François, L’Heptaméron).

Appartenance : Albert Hornung (ex-libris gravé par Lalauze collé sur les contreplats). Il était l’un des 160 membres fondateurs de la Société des Bibliophiles Contemporains, Académie des Beaux Livres. Cette Société a été formée à l’initiative personnelle de M. Octave Uzanne.

Magnifique exemplaire de la première édition sous le titre de Contes et Nouvelles et non sous celui d’Heptaméron, dans une fine reliure en maroquin signée Thibaron-Joly.

Vendu

ANGOULÊME (Marie-Thérèse-Charlotte de France, duchesse d').

 

Mémoire écrit par Marie-Thérèse-Charlotte de France sur la captivité des princes et princesses ses parents, depuis le 10 août 1792 jusqu’à la mort de son frère arrivée le 9 juin 1795.

Publié sur le manuscrit autographe appartenant à Madame la Duchesse de Madrid.

 

Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, sans date [1892].

 

Un volume in-8 (15,5 x 23,5 cm.) de (3ff.) – 167 pp. – (2ff.) ; maroquin bleu-nuit, armoiries dorées au centre du premier plat, dos à nerfs orné de fleurs de lys, large dentelle dorée à l’intérieur, tranches dorées, couverture conservée (Kauffmann).

Mors supérieurs fendus ; petit choc, sans gravité, sur une coupe ; fortes rousseurs.

 

Rare édition originale, illustrée de 6 portraits hors-texte.

 

Vendu

LA FONTAINE (Jean de).


Contes et nouvelles en vers.

Nouvelle édition corrigée, augmentée, & enrichie de tailles-douces dessinées par Mr. Romain de Hooge.


A Amsterdam, chez N. Étienne Lucas, Libraire, 1732.

Un volume fort in-12 (10,5 x 16,5 cm.) de (8ff.) – 240 pp. – (1f.) + (4ff.) – 285(1) pp. ; maroquin rouge, trois filets dorés sur les plats avec un fleuron doré dans les angles, dos à nerfs richement orné, date dorée en queue, roulette dorée sur les coupes et à l’intérieur, tranches dorées (Gruel).


« Ces illustrations bien connues avaient paru pour la première fois dans la jolie édition d’Amsterdam, 1685, fort recherchée des bibliophiles et que beaucoup d’amateurs, malgré sa date, ajoutent avec raison aux éditions du XVIII° siècle » (Cohen – 556).


Très bel exemplaire, dans une élégante reliure en maroquin de Léon Gruel, illustré d’un frontispice et de 70 vignettes copiées sur les eaux-fortes de Romain de Hooge.


Vendu

NOLHAC (Pierre de).

 

La reine Marie-Antoinette.

 

Paris, Boussod, Valadon et Cie, Éditeurs, 1890.

 

Un volume grand in-4 (25 x 32 cm.) de : 189 pp. – (1f.) ; maroquin bleu-nuit, armoiries dorées de Marie-Antoinette au centre des plats, fleur de lys dorée dans les angles, dos à nerfs orné de fleurs de lys, date en queue, double filet dorée sur les coupes, large roulette dorée à l’intérieur, tranches dorées, couverture conservée (Durvand).

 

Quelques décolorations, notamment sur le dos (sans gravité).

 

L’ouvrage est illustré d’un portrait-frontispice coloriée, de 28 planches gravées hors-texte, de 4 culs-de-lampe & de 4 en-têtes gravés, le tout, protégé par des serpentes.

 

Très bel exemplaire dans une magnifique reliure de Durvand.

 

Vendu

SAINT-FOIX (Germain-François Poullain de).

 

Catalogue des chevaliers commandeurs et officiers de l’ordre du Saint Esprit, avec leurs noms & qualités, depuis l’institution jusqu’à présent.

 

Paris, de l’Imprimerie de Christophe-Jean-François Ballard, seul Imprimeur du Roi pour la musique, & noteur de la Chapelle de Sa Majesté, 1760.

 

Un fort volume in-folio (29 x 40,5 cm.) de : (4ff.) – IV – 568 pages ; veau fauve marbré, colombe de l’ordre du Saint-Esprit entourée du collier de l’ordre dans un double encadrement de filets dorés, chiffre « H » couronné dans les angles, dos à six nerfs richement orné de roulettes, fleurs de lys et croix de l’ordre dorés, roulette dorée sur les coupes et à l’intérieur, tranches dorées (Bonnet).

 

Quelques feuillets brunis ; trace de mouillure sur le second plat.

 

Beau frontispice allégorique de François Boucher, gravé par Laurent Cars, 79 bandeaux, lettres ornées, culs-de-lampe par Laurent Cars d’après Gravelot, et 880 blasons gravés dans le texte.

 

« Ouvrage d’un grand luxe typographique, qui se présente dans une reliure décorée aux insignes de l’ordre, reliure due au relieur Bonnet ». (Saffroy).

 

Spectaculaire exemplaire, du tirage de luxe sur papier fort, de l’ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française.

 

1 900 €

NOLHAC (Pierre de).

 

La dauphine Marie-Antoinette.

 

Paris, Boussod, Valadon et Cie, Éditeurs, sans date [1896].

 

Un volume grand in-4 (25 x 32 cm.) de : (2ff.) – 181 pp. – (1f.) ; maroquin bleu-nuit, armoiries dorées de Marie-Antoinette au centre des plats, fleur de lys dorée dans les angles, dos à nerfs orné de fleurs de lys, date dorée en queue, double filet dorée sur les coupes, large roulette dorée à l’intérieur, tranches dorées, couverture conservée (Durvand).

Quelques décolorations, notamment sur le dos (sans gravité) et petits frottements au niveau des coins ; deux coupures sur la première serpente.

L’ouvrage est illustré d’un portrait-frontispice aquarellé à la main avec rehauts d’or, de 28 planches gravées hors-texte, de 5 culs-de-lampe & de 5 en-têtes gravés, le tout, protégé par des serpentes légendées.

 

Très bel exemplaire dans une somptueuse reliure de Durvand, parfaitement exécutée.

 

Vendu