MARGUERITE de NAVARRE.
Contes et Nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre, mis en beau langage accommodé au goût de ce temps, & enrichi de figures en taille-douce.
A Amsterdam, chez George Gallet, 1698.
Deux volumes in-12 (10,3 x 15,5 cm.) de : (16ff.) – 374 pp. – (3ff.) + 318 pp. – (4ff.) ; maroquin rouge, triple filet doré sur les plats, dos à nerfs ornés, date dorée en queue, double filet doré sur les coupes, large roulette dorée à l’intérieur, tranches dorées (Thibaron-Joly).
Édition ornée d’un frontispice de Jan van Vianen gravé par J. Goere et de 72 belles figures à mi-page en taille-douce. Souvent attribuées à Romain de Hooghe, ces gravures sont probablement dues à Jan Harrewijn dont il était l’élève.
« C’est un gentil livre pour son estoffe » disait déjà Montaigne et, comme les Essais, l’Heptaméron est devenu un ouvrage classique qui figurait dans toutes les bibliothèques de nos pères. Il n’est pas moins recherché de nos jours. Ces nouvelles, la reine nous affirme dans son prologue qu’elles sont toutes véritables. Marguerite trouve la plupart du temps son inspiration dans des scènes auxquelles elle a participé comme témoin. A ce titre, l’Heptaméron constitue un tableau fidèle de la vie de la société policée en France à la fin du XVe siècle et jusqu’au milieu du XVIe siècle. Car Marguerite peint surtout les mœurs de ceux qui l’entourent. L’Heptaméron avec ses contes tristes ou gais et ses dialogues si animés est une longue variation sur l’amour et sur les multiples aspects qui marquent les rapports entre les hommes et les femmes » (M. François, L’Heptaméron).
Appartenance : Albert Hornung (ex-libris gravé par Lalauze collé sur les contreplats). Il était l’un des 160 membres fondateurs de la Société des Bibliophiles Contemporains, Académie des Beaux Livres. Cette Société a été formée à l’initiative personnelle de M. Octave Uzanne.
Magnifique exemplaire de la première édition sous le titre de Contes et Nouvelles et non sous celui d’Heptaméron, dans une fine reliure en maroquin signée Thibaron-Joly.
[CALENDARIO MANUAL].
Calendario manual y guia de forasteros en Madrid para el año de 1827 + Estado militar de España.
Madrid, en la Imprenta Real, 1827.
Deux tomes en un volume petit in-12 (7,7 x 12 cm.) de 215 pp. + 180 pp. ; chagrin vert, plats ornés de diverses pièces de cuir en maroquin rose et rouge, riche décor de filets, roulettes & motifs dorés (soleils, oiseaux, décor floral), dos lisse orné, roulette doré sur les coupes et à l’intérieur, tranches dorées, étui en maroquin rouge richement décoré avec les armes des Bourbons d’Espagne sur le dos (reliure espagnole de l’époque).
Quelques épidermures et petits accrocs, notamment un trou de ver en queue de dos ; petites pertes de papier à l’intérieur de l’étui et sur l’étiquette en queue de dos.
Deux portraits des époux royaux d’Espagne : Fernando VII de Bourbon & son épouse Maria Josefa Amalia, dessinés par V. Lopez et L. de La Cruz, deux titres gravés par A. Guerrero, et une carte d’Espagne repliée in fine.
Magnifique exemplaire, sur papier bleuté, dans une riche reliure espagnole de l’époque.
ANGOULÊME (Marie-Thérèse-Charlotte de France, duchesse d').
Mémoire écrit par Marie-Thérèse-Charlotte de France sur la captivité des princes et princesses ses parents, depuis le 10 août 1792 jusqu’à la mort de son frère arrivée le 9 juin 1795.
Publié sur le manuscrit autographe appartenant à Madame la Duchesse de Madrid.
Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, sans date [1892].
Un volume in-8 (15,5 x 23,5 cm.) de (3ff.) – 167 pp. – (2ff.) ; maroquin bleu-nuit, armoiries dorées au centre du premier plat, dos à nerfs orné de fleurs de lys, large dentelle dorée à l’intérieur, tranches dorées, couverture conservée (Kauffmann).
Mors supérieurs fendus ; petit choc, sans gravité, sur une coupe ; fortes rousseurs.
Rare édition originale, illustrée de 6 portraits hors-texte.
LA FONTAINE (Jean de).
Contes et nouvelles en vers.
Nouvelle édition corrigée, augmentée, & enrichie de tailles-douces dessinées par Mr. Romain de Hooge.
A Amsterdam, chez N. Étienne Lucas, Libraire, 1732.
Un volume fort in-12 (10,5 x 16,5 cm.) de (8ff.) – 240 pp. – (1f.) + (4ff.) – 285(1) pp. ; maroquin rouge, trois filets dorés sur les plats avec un fleuron doré dans les angles, dos à nerfs richement orné, date dorée en queue, roulette dorée sur les coupes et à l’intérieur, tranches dorées (Gruel).
« Ces illustrations bien connues avaient paru pour la première fois dans la jolie édition d’Amsterdam, 1685, fort recherchée des bibliophiles et que beaucoup d’amateurs, malgré sa date, ajoutent avec raison aux éditions du XVIII° siècle » (Cohen – 556).
Très bel exemplaire, dans une élégante reliure en maroquin de Léon Gruel, illustré d’un frontispice et de 70 vignettes copiées sur les eaux-fortes de Romain de Hooge.
Vendu
NOLHAC (Pierre de).
La reine Marie-Antoinette.
Paris, Boussod, Valadon et Cie, Éditeurs, 1890.
Un volume grand in-4 (25 x 32 cm.) de : 189 pp. – (1f.) ; maroquin bleu-nuit, armoiries dorées de Marie-Antoinette au centre des plats, fleur de lys dorée dans les angles, dos à nerfs orné de fleurs de lys, date en queue, double filet dorée sur les coupes, large roulette dorée à l’intérieur, tranches dorées, couverture conservée (Durvand).
Quelques décolorations, notamment sur le dos (sans gravité).
L’ouvrage est illustré d’un portrait-frontispice coloriée, de 28 planches gravées hors-texte, de 4 culs-de-lampe & de 4 en-têtes gravés, le tout, protégé par des serpentes.
Très bel exemplaire dans une magnifique reliure de Durvand.
NOLHAC (Pierre de).
La dauphine Marie-Antoinette.
Paris, Boussod, Valadon et Cie, Éditeurs, sans date [1896].
Un volume grand in-4 (25 x 32 cm.) de : (2ff.) – 181 pp. – (1f.) ; maroquin bleu-nuit, armoiries dorées de Marie-Antoinette au centre des plats, fleur de lys dorée dans les angles, dos à nerfs orné de fleurs de lys, date dorée en queue, double filet dorée sur les coupes, large roulette dorée à l’intérieur, tranches dorées, couverture conservée (Durvand).
Quelques décolorations, notamment sur le dos (sans gravité) et petits frottements au niveau des coins ; deux coupures sur la première serpente.
L’ouvrage est illustré d’un portrait-frontispice aquarellé à la main avec rehauts d’or, de 28 planches gravées hors-texte, de 5 culs-de-lampe & de 5 en-têtes gravés, le tout, protégé par des serpentes légendées.
Très bel exemplaire dans une somptueuse reliure de Durvand, parfaitement exécutée.
P { margin-bottom: 0[SEMAINE SAINTE].
L’Office de la quinzaine de Pasque, latin-François, à l’usage de Rome et de Paris, pour la Maison de Monseigneur le Duc d’Orléans, premier prince du sang.
A Paris, chez Jean-Baptiste Coignard, Imprimeur-Libraire de Monseigneur le Duc d’Orléans, 1750.
Un volume in-8 (13 x 20 cm.) de : (2ff.) – XXXIV – 631(1) pages – (1f.) ; maroquin rouge, armoiries dorées au centre des plats dans un encadrement de roulettes et filets dorés, dos à nerfs orné de pièces d’armes dorées, filet doré sur les coupes, roulette dorée à l’intérieur, tranches dorées (reliure de l’époque).
Oraisons manuscrites datées du 8 juillet 1818 sur les trois derniers feuillets blancs.
Quelques épidermures et un coin émoussé ; petit accroc sur la coiffe inférieure ; coins anciennement restaurés ; décollement, sans gravité, sur la partie supérieure de la page de titre ; petite trace de mouillure sur la partie inférieure des feuillets liminaires.
Appartenance :
Philippe Égalité (armes dorées au centre des plats).
Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans, dit Philippe d’Orléans puis Égalité après 1792, est un prince de sang français né au château de Saint-Cloud le 13 avril 1747 et mort guillotiné à Paris le 6 novembre 1793. Député pendant la Révolution, il est réputé pour avoir voté la mort de son cousin le roi Louis XVI. Il est le père de Louis-Philippe.
Bibliothèque du château de Captan à Audignon dans les Landes (ex-libris héraldique gravé par Stern collé sur la première contregarde).
Frontispice gravé par Jean Dumont (1701-1781), dit le Romain.
Bel exemplaire, dédié à la Maison d’Orléans et à son jeune prince, celui qui va être l’avenir de la lignée et votera la mort de son cousin Louis XVI en 1793.
LUCRÈCE (Titus Lucretius Carus).
De Rerum Natura – Libri sex.
Leyde, Plantin, Franciscum Raphelengium, 1595. Un volume in-8 de : (24 feuillets) – 486 pages, maroquin rouge, roulettes de feuillages et de fleurs serties de filets en encadrement, losange au centre et écoinçons aux petits fers, glands et fleurs dans le rectangle central, dos lisse richement orné, filet doré sur les coupes, tranches dorés (reliure de l’époque).
Habiles restaurations sur le dos ; deux trous de vers traversant le texte dans la marge supérieure ; déchirure sans perte de papier au feuillet e4 ; trace de mouillure dans la marge intérieure inférieure.
Édition publiée par Hubert von Giffen (1534-1604) et imprimée sur les presses de Plantin par François Ravlenghien (1539-1597), orientaliste, linguiste et imprimeur de la Renaissance. Il remplaça son beau-père Christophe Plantin à la tête de l’imprimerie et dirigea l’imprimerie de Leyde à partir de 1585.
Provenance : des bibliothèques du collège jésuite d’Auch, puis du séminaire de Toulouse (ex-libris manuscrit & cachet sur le titre).
Magnifique exemplaire de cette impression plantinienne réglée du De rerum natura, qui constitue une traduction de la doctrine d’Épicure, dans une rare et spectaculaire reliure aux petits fers dorés de l’époque.