MANESSON MALLET (Alain).
Les travaux de Mars ou la fortification nouvelle, tant régulière, qu’irrégulière, divisée en trois parties (…).
A Paris, chez l’Autheur, Jean Hénault, et Claude Barbin (T1 & T2), chez Frédéric Léonard (T3), 1671 – 1672.
Trois volumes in-8 (12 x 18,5 cm.) de : (12ff.) – 249 pp. – (3ff.) + (12ff.) – 274 pp. – (3ff.) + (8ff.) – 271 pp. ; veau brun mouchetée, dos à nerfs ornés, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées (reliure de l’époque).
Des épidermures et traces de mouillures sur les plats ; une vingtaine de planches avec des mouillures dans le T1.
Appartenances : Mailly & Eugénie de Lonlay (ex-libris manuscrits sur les faux-titres et le titre du T3). Un troisième ex-troisième ex-libris (illisible) de l’époque avec le prix d’achat.
Belle et rare édition originale, en reliure uniforme, de cet important traité d’art militaire du siècle d’or. Il est illustré de trois frontispices, de 5 portraits, et de 300 gravures à pleine-page.
POZZO (Andrea)
Prospettiva de pittori, et architetti.
Parte prima & parte seconda – In cui s’insegna il modo più sbrigato di mettere in prospettiva tutti i disegni d’Architettura.
In Roma, nella Stamperia di Antonio de’ Rossi nella Strada del Seminario Romano, 1723.
Deux volumes in-folio (28 x 41,5 cm.), titres en latin et en italien, vélin rigide de l’époque (taches sur les plats ; traces de mouillures sur la partie inférieure des feuillets du T1 ; rousseurs éparses).
Tome 1 : un portrait + un frontispice + un frontispice + 101 planches (99 + 101 + figura ultima) – Il manque la planche 100 qui n’est jamais gravée dans le texte, elle se trouve généralement à part et pliée.
Tome 2 : un frontispice + un frontispice + 114 planches (il manque les planches 97 – 98 – 103 – 104) + une planche gravée.
Cette édition bilingue, latin-italien, est illustrée de 221 planches gravées (un portrait + 4 frontispices + 1 gravure + 215 planches numérotées (il manque 5 planches).
Bel exemplaire, de l’un des plus beaux traités de perspective du XVIII° siècle, composé par le peintre italien Andrea Pozzo (1642-1709). L’ouvrage paru pour la première fois en 1693 pour le premier volume et en 1700 pour le second. La première partie traite de de l’architecture, la seconde s’intéresse à la perspective dans la peinture.
THÉOCRITE & MUSÉE LE GRAMMAIRIEN.
Idylles de Théocrite, traduites en français par J.-B. Gail, professeur de littérature grecque au Collège de France.
Nouvelle édition, ornée de figures gravées d’après les dessins de Barbier & Boichot [suivi de] : Les amours de Léandre et de Héro, poème de Musée le Grammairien, traduit en français, avec le texte grec, la version latine, des notes critiques, & un index ; par J.-B. Gail.
A Paris, de l’Imprimerie de Baudelot et Eberhart, & chez l’Auteur, l’An IV (1796).
Deux ouvrages en deux volumes in-4 (21,5 x 26,5 cm.) de (2ff.) – XXVIII – 197 pp. – (1f.) + (2ff.) – 209(1) pp. – (1f.) ; veau fauve raciné glacé, guirlande et filet dorés sur les plats, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, double filet doré sur les coupes, roulette dorée à l’intérieur, tranches dorées (reliure de l’époque).
Épidermures & frottements, notamment sur les dos et les coupes ; ors des dos ternis ; rousseurs éparses, bien présentes sur les feuillets blancs et les faux-titres.
Les idylles de Théocrite sont illustrées de 10 planches hors-texte par Le Barbier, Boichot, Moitte et Fragonnard Fils, gravées par Bovinet, Lempereur, Petit, Patus et Mariage.
Les amours de Léandre et de Héro sont illustrés d’un frontispice par Le Barbier, gravé par Halbou.
Le premier volume contient une gravure de Thyrsis en 4 états (eau-forte pure, avant la lettre, avec la lettre et coloriée), et 4 gravures en trois états (les voyageurs ; les thalysiennes ; portraits de Hercule et Hylas ; Hylas) , dont les dernières coloriées.
Bel et unique exemplaire de cette édition trilingue grec-latin-français, dans la traduction de l’helléniste Jean-Baptiste Gail (1755-1829), professeur de grec au Collège de France, et à qui l’on doit en France le renouveau des études grecques.
Précieux exemplaire, de toute rareté, le premier volume étant enrichi de 10 gravures supplémentaires, dont une eau-forte pure et de 5 gravures peintes à l’époque.
WINCKELMANN (Johann Joachim)
Histoire de l’art chez les anciens.
Traduit de l’allemand, avec des notes historiques et critique de différens auteurs.
A Paris, chez Bosange, Masson et Besson, 1802-1803.
Deux tomes en trois volumes in-4 (21 x 26,5 cm.) de : CII – 695(1) pp. + (2ff.) – 692 pp. + (2ff.) – 405 pp. – (1f.) ; veau porphyre havane, dentelle à la grecque et deux filets dorés sur les plats, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, double filet doré sur les plats, tranches marbrées (reliure de l’époque).
Quelques accrocs et épidermures sur les plats ; des rousseurs & des feuillets roussis dans le tome 2.
« Indéniablement l’une des personnalités les plus fascinantes de ce XVIIIe siècle que Goethe appelait le « siècle de Winckelmann », Winckelmann est un précurseur du néo-classicisme européen et notamment allemand. Il est le fondateur de l’archéologie en tant que discipline moderne ; grâce à ses écrits, l’histoire de l’art et l’histoire de l’archéologie allemande purent connaître une diffusion européenne. Suivant un parti pris rigoureux, il consacra la validité exclusive de certaines caractéristiques bien déterminées de l’art grec. Le Beau est au cœur même de sa réflexion esthétique. Pleinement conscient de son originalité, il poursuit son objectif avec une assurance admirable et évoque les « miracles » de son existence dans sa correspondance qui comprend près de mille lettres. Ses penchants homosexuels et sa mort violente ont contribué à la naissance de sa légende ». (Encyclopaedia Universalis)
Bel exemplaire, illustré de 3 frontispices, de 65 planches hors-texte, et de 88 gravures dans le texte (3 vignettes sur les titres, 35 vignettes en-têtes, 50 culs-de-lampe).
WILLEMIN (Nicolas-Xavier)
Monuments français inédits pour servir à l’histoire des arts depuis le VI° siècle jusqu’au commencement du XVII°.
Choix de costumes civils et militaires, d’armes, armures, instruments de musique, meubles de toute espèce, et de décorations intérieures et extérieures des maisons, dessinés, gravés et coloriés d’après les originaux.
Classés chronologiquement et accompagnés d’un texte historique par André Pottier.
A Paris, chez Mlle Willemin, rue de Sèvres, n°19, 1839.
Deux volumes in-folio (29,5 x 45 cm.) de : (3ff.) – VII – 82 pp. – 4 pp. (liste des souscripteurs) – Un titre gravé et 149 planches numérotées (1 à 149) + (2ff.) – 73 pp. – 150 planches numérotées (150 à 300) – (2ff.) : demi-chagrin bleu-nuit, dos à nerfs, monogramme doré « N » surmonté d’une couronne dorée sur le premier caisson supérieur (reliure de l’époque).
Quelques épidermures et frottements avec des pertes de papier ; coin supérieur du second plat du T2 coupé.
L’ouvrage est illustré de deux titres-frontispices coloriés et de 300 planches hors texte, dont 183 coloriées lors de la publication.
Ces planches, accompagnées d’un texte explicatif d’André Pottier, proposent un choix de costumes civils et militaires, d’armes, armures, instruments de musique, meubles de toute espèce et de décorations intérieures et extérieures des maisons.
Commencé en 1806, l’ouvrage, tiré à 286 exemplaires, a été achevé après la mort de Willemin, en 1833, par sa fille et André Pottier. Il a été publié en cinquante livraisons.
Provenance : Napoléon III (monogramme couronné sur le dos & tampon sur le titre & « Bibliothèque du ministère de la Maison de l’Empereur »).
Bel exemplaire, de cet important recueil sur les arts décoratifs, du Moyen-Âge à la fin de la Renaissance, il se signale par sa riche iconographie, gravée d’après les dessins de Xavier-Nicolas Willemin.
MARGUERITE de NAVARRE.
Contes et Nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre, mis en beau langage accommodé au goût de ce temps, & enrichi de figures en taille-douce.
A Amsterdam, chez George Gallet, 1698.
Deux volumes in-12 (10,3 x 15,5 cm.) de : (16ff.) – 374 pp. – (3ff.) + 318 pp. – (4ff.) ; maroquin rouge, triple filet doré sur les plats, dos à nerfs ornés, date dorée en queue, double filet doré sur les coupes, large roulette dorée à l’intérieur, tranches dorées (Thibaron-Joly).
Édition ornée d’un frontispice de Jan van Vianen gravé par J. Goere et de 72 belles figures à mi-page en taille-douce. Souvent attribuées à Romain de Hooghe, ces gravures sont probablement dues à Jan Harrewijn dont il était l’élève.
« C’est un gentil livre pour son estoffe » disait déjà Montaigne et, comme les Essais, l’Heptaméron est devenu un ouvrage classique qui figurait dans toutes les bibliothèques de nos pères. Il n’est pas moins recherché de nos jours. Ces nouvelles, la reine nous affirme dans son prologue qu’elles sont toutes véritables. Marguerite trouve la plupart du temps son inspiration dans des scènes auxquelles elle a participé comme témoin. A ce titre, l’Heptaméron constitue un tableau fidèle de la vie de la société policée en France à la fin du XVe siècle et jusqu’au milieu du XVIe siècle. Car Marguerite peint surtout les mœurs de ceux qui l’entourent. L’Heptaméron avec ses contes tristes ou gais et ses dialogues si animés est une longue variation sur l’amour et sur les multiples aspects qui marquent les rapports entre les hommes et les femmes » (M. François, L’Heptaméron).
Appartenance : Albert Hornung (ex-libris gravé par Lalauze collé sur les contreplats). Il était l’un des 160 membres fondateurs de la Société des Bibliophiles Contemporains, Académie des Beaux Livres. Cette Société a été formée à l’initiative personnelle de M. Octave Uzanne.
Magnifique exemplaire de la première édition sous le titre de Contes et Nouvelles et non sous celui d’Heptaméron, dans une fine reliure en maroquin signée Thibaron-Joly.
POMEY (François-Antoine).
Pantheum mythicum, seu fabulosa deorum historia (…).
Amstelodami, ex Oficina Schouteniana, Trajecti ad Rhenum, apud Viduam J.J. A Poolsum, 1777.
Un volume in-8 (10,5 x 16,3 cm.) de : 1 frontispice – (7ff.) – 298 pp. – (7ff.) ; vélin ivoire rigide, armoiries dorées de la ville d’Arnhem au centre des plats, titre manuscrit sur le dos (reliure hollandaise de l’époque).
Complet (texte & gravures).
Il manque les attaches.
Paru pour la première fois en 1659, l’ouvrage est présenté sous la forme de dialogues entre Paléophile, amateur de l’antiquité, et Mystagogue, guide des mystères. Le contenu est très savant et donne une parfaite idée des croyances païennes de l’époque. Pomey propose pour chaque dieu sa description, son origine, ses actions, ses différents noms et les différents sens à tirer de la fable.
Un frontispice et 27 gravures hors-texte, dont 4 repliées.
Très bel exemplaire, parfaitement conservé dans son vélin aux armes de la ville d’Arnhem, de cet ouvrage utilisé comme manuel de mythologie jusqu’à la fin du XVIII° siècle.
Rare dans cette condition.
FÉNELON, François de Salignac de La Mothe (1651-1715).
Œuvres choisies.
A Paris, chez Le Clère, quai des Augustins, an VI (1798) – an VII (1799).
Six volumes in-12 (10 x 17,3 cm.) de : (2ff.) – LXXII – 435 pp. + VII – 510 pp. + (2ff.) – 492 pp. + (2ff.) – 416 pp. + (2ff.) – 456 pp. + (2ff.) – 509 pp. ; basane fauve mouchetée, roulette dorée sur les plats, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, filet doré sur les coupes, tranches jaunes (reliure de l’époque).
Des épidermures et quelques accrocs sur les dos, notamment sur deux coiffes supérieures ; frottements sur les coupes.
Un portrait-frontispice de J. Vivien, gravé par C.E. Gaucher, et 27 gravures hors-texte.
Bel exemplaire dans une reliure de style Directoire. Très rare complet de toutes les gravures.