OVIDE, Publius Ovidius Naso.
Les Métamorphoses, avec des explications à la fin de chaque fable.
Traduction nouvelle par M. l’Abbé de Bellegarde.
A Paris, chez Michel David, 1701.
Deux volumes in-8 (12 x 18 cm.) de (8ff.) – 602 pp. – (3ff.) + (4ff.) – 631 pp. ; basane brune, dos à nerfs ornés de fleurons dorés (reliure de l’époque).
Complet.
Accrocs avec perte de cuir sur le dos (mors fendillés) et les coiffes du T2 ; petite perte de cuir et décollement sur la coiffe du T1 ; épidermures ; coins éclatés ; déchirures sur deux feuillets, sans perte de texte, dont une avec un morceau détaché (p.185 du T2) ; traces de mouillures et de salissures sur plusieurs feuillets.
Ouvrage illustré d’un titre gravé, d’une vignette de dédicace, et de 169 eaux-fortes à mi-page par Franz Ertinger (1648-1710).
JOUBERT DE LA RUE (Jean).
Lettres d’un sauvage dépaysé, contenant une critique des mœurs du siècle, & des réflexions sur les matières de religion & de politique.
A Amsterdam, chez Jean-François Jolly, sans date [1750].
Deux volumes in-12 (8,3 x 14 cm) de (1f.) – 205 pp. + (1f.) – 220 pp. ; veau fauve marbré, dos lisses ornés, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges (reliure de l’époque).
Complet.
Cinq trous de ver sur les dos ; accrocs sur les coiffes du T1 ; coupes et coins frottés.
Nouvelle édition de ce périodique bi-hebdomadaire paru sous forme de lettre en 30 livraisons de janvier à avril 1738.
Sorti des forêts d’Amérique, un sauvage venu en France fait part à un ami qui est demeuré au pays de tout ce qui peut paraître « surprenant et digne de la curiosité d’un philosophe sauvage ».
RICHARDSON (Samuel).
Lettres angloises, ou histoire de Miss Harlove.
Nouvelle édition, augmentée de l’éloge de Richardson, des lettres posthumes & du testament de Clarisse.
A Paris, chez les Libraires Associés, 1774.
13 tomes en six volumes in-12 (10 x 17,5 cm.) de (4ff.) – XXXII – 244 pp. / (2ff.) – 222 pp. + (2ff.) – 216 pp. / (2ff.) – 207 pp. + (2ff.) – 188 pp. / (2ff.) – 184 pp. + (2ff.) – 232 pp. / (2ff.) – 232 pp. + (2ff.) – 223 pp. / (2ff.) – 220 pp. + (2ff.) – 300 pp. / (2ff.) – 192 pp. / (2ff.) – 216 pp. ; veau fauve marbré, dos à nerfs ornés, tranches rouges (reliures de l’époque, dos du sixième volume avec des fers légèrement différents).
Accrocs sur deux coiffes ; 3 trous de ver sur un dos ; quelques épidermures.
Clarisse Harlove est un roman sentimental dont l’héroïne vertueuse se voit contrainte par sa famille d’épouser un homme noble, laid et obèse, contre son gré.
Elle s’enfuira avec le dénommé Lovelace, le type même du libertin élégant, scélérat et fourbe, qui désire la contraindre corps et âme, l’entraînant dans une déchéance sociale et morale, mais ce sera sans compter les qualités vertueuses de Clarisse.
Ce roman épistolaire de Samuel Richardson connaîtra un immense succès au XVIII° siècle, il influença la littérature européenne de l’époque, notamment des auteurs majeurs comme, Rousseau, Choderlos de Laclos, et surtout Diderot qui rédigea l’éloge de l’ouvrage.
Bel exemplaire illustré d’un portrait-frontispice de l’auteur et de 18 gravures hors-texte.
MIRABEAU, Honoré Gabriel Riqueti (comte de ; 1749-1791).
Lettres originales de Mirabeau, écrites du donjon de Vincennes, pendant les années 1777, 78, 79 et 80.
Contenant tous les détails sur sa vie privée, ses malheurs, et ses amours avec Sophie Ruffei, marquise de Monnier.
Recueillies par P. Manuel, citoyen français.
A Paris, chez Garnery, à Strasbourg, chez Treuttel, à Londres, chez de Boffe, 1792, an 4 de la Liberté.
Quatre volumes in-12 (10 x 17,3 cm.) de XLVI – 358 pp. + (1f.) – 414 pp. + (1f.) – 430 pp. + 418 pp. ; basane fauve marbrée, roulette dorée sur les plats, dos lisses richement ornés, tranches marbrées (reliure de l’époque).
Complet.
Quelques trous de ver sur les dos ; un mors fendillé ; rousseurs et traces de mouillures par endroits ; déchirure avec perte de papier dans la marge inférieure de deux feuillets (sans perte de texte).
Bel exemplaire.
P { margin-bottom: 0.21cm }HOMÈRE.
Homeri Odyssea, id est, de rebus ab Ulysse gestis (…).
Segunda Edditio.
[Genève, Eustache Vignon], 1574.
Un volume in-16 (8 x 12,8 cm.) de : (8ff.) – 839(1) pp. – (4ff.) ; vélin ivoire souple à rabats, étiquette sur le dos avec le titre manuscrit (reliure de l’époque).
Quelque salissures et accrocs, sans gravité ; rousseurs ; trace de mouillure sur les marges latérales.
Inscriptions manuscrites anciennes sur le premier feuillet blanc. Ouvrage complet.
Bel exemplaire, dans son vélin d’origine, de cette rarissime édition du XVI° siècle de l’Odyssée en latin / grec.
P { margin-bottom: 0.21DELISLE de SALES (Jean-Baptiste-Claude).
« Un voyage vers le roman historique »
(Daniela Gallingani – Le Bonheur de la littérature)
Ma République.
Auteur : Platon
Éditeur : J. de Sales.
Le manuscrit de cet ouvrage était entièrement achevé le premier janvier 1791. Il n’a pu être livré à l’impression que le 15 avril de la même année.
Sans lieu [Paris], ouvrage destiné à être publié l’an M. D. CCC.
12 volumes in-24 (8,5 x 13 cm.) de : (2ff.) – 193 pp. + (2ff.) – 214 pp. + (2ff.) – 184 pp. + (2ff.) – 215 pp. + (2ff.) – 220 pp. + (2ff.) – 235 pp. + (2ff.) – 216 pp. + (2ff.) – 212 pp. + (2ff.) – 142 pp. – (1f.) + (2ff.) – 216 pp. + (2ff.) – 208 pp. – (2ff.) – 214 pp. ; basane fauve mouchetée, super libris : Mr. Larchier sur les premiers plats, dos lisses ornés, filet doré sur les coupes (reliure de style Directoire).
Quelques épidermures et accrocs, notamment sur quatre coiffes ; trois trous de ver sur les dos du T2 et du T3 ; déchirure, sans perte de texte, sur un feuillet du T1 (pp. 107 / 108) maladroitement restauré avec trois petits morceaux de papier collés (cf. photo) ; travail de ver dans les marges intérieures du T11 (cf. photos).
Il s’agit de la première édition de 1791 de cet ouvrage, qui fut réimprimé en 1793 (6 volumes in-8), sous le titre : Éponine, ou de la République, ouvrage de Platon découvert et publié par l’auteur de la Philosophie de la nature.
« Utopie curieuse, ou l’on trouve parfois des passages comme celui qui préfigure l’impérialisme idéologique moderne » (Pierre Versins – Encyclopédie de l’utopie).
Bel exemplaire, de cette rarissime première édition.
GÉRARD (Louis-Philippe ; abbé).
Le Comte de Valmont ou les égaremens de la raison. Lettres recueillies et publiées par M…
Huitième édition, revue & corrigée.
[Suivi de ] : La théorie du bonheur, ou l’art de se rendre heureux, mis à la portée de tous les hommes ; faisant suite au Comte de Valmont.
A Paris, chez Moutard, Imprimeur-Libraire de la Reine, de Madame, & de Madame Comtesse d’Artois, 1787 (Le Comte de Valmont) et chez Bossange, Masson et Besson, 1801 (La théorie du bonheur).
Six volumes in-12 (10 x 17 cm.) de : XXIV – 575 pp. + (4ff.) – 544 pp. – (1f.) + VII – 602 pp. – (1f.) + XI(1) – 472 pp. + V(1) – 507 pp. ; veau fauve marbré, filet à froid sur les plats, dos à nerfs ornés, filet doré sur les coupes, tranches marbrée (reliures de l’époque, celle de la Théorie du bonheur est différente).
Perte de cuir sur deux tomaisons et une coiffe inférieure absente ; rousseurs par endroits.
Cette œuvre eut un retentissement énorme en Europe au XVIII° siècle et connut plus de 35 éditions, la première fut imprimée en deux parties, en 1774 et en 1778. Elle est une source capitale des Liaisons dangereuses qui parurent en 1782. Elle fut saluée par Chateaubriand comme un exemple de roman chrétien. C’est un alliage singulier entre roman antiphilosophique et romans sentimentaux à la Richardson, qui use du genre épistolaire en vogue alors. L’histoire est celle d’un jeune homme entraîné par ses passions et par une société pernicieuse, thème rousseauiste fort courant au XVIII° siècle.
Ensemble des cinq volumes du Comte de Valmont et de la première édition parue en 1801 de la Théorie du Bonheur qui fait office de sixième et dernier volume.
Bel exemplaire, illustré de 15 gravures hors-texte dont 5 frontispices.
P { margin-bottom: 0.21cm }
CAMUS (Jean-Pierre).
Les tapisseries historiques.
A Paris, chez la Veuve Martin Durand, 1644.
Un volume in-8 (11 x 17,5 cm.) de : (7ff.) – 247 pages ; vélin ivoire souple, titre manuscrit sur le dos (reliure de l’époque).
Salissures sur les plats ; charnières intérieures cassées : le texte est désolidarisé avec la reliure ; travail de ver sur la partie supérieure des feuillets, principalement sur les feuillets liminaires et les Tables ; quelques coins cornés et des rousseurs.
Le succès de « L’Astrée » d’Honoré d’Urfé, le premier roman-fleuve de la littérature française paru de 1607 à 1627, provoqua des réactions, principalement de la part de Jean-Pierre Camus, évêque de Belley, qui déplora les épisodes licencieux et le danger que peut représenter cette œuvre, fondée sur la galanterie, quelquefois peu innocente, et sur la rêverie. Il a donc décidé d’écrire non pas d’ennuyeux traités de morale, mais des « anti-romans », c’est-à-dire des histoires attachantes qui enseignent l’amour du bien et le respect de Dieu. Camus essaye de se référer à la fois à des témoignages passés et à des sources vivantes ou livresques, qui l’aideront à combattre les « Astrée libertines » en donnant à ses pieux récits la caution de la vérité.
Dans la Préface du présent ouvrage Camus s’en prend violemment au roman : « … et arracher de leurs langues calomnieuses le reproche des romans, quoy qu’elles soient plutôt des Antiromans, puisqu’elles ont été tissues pour contrepointer les livres frivoles & dangereux des Romans, & divertir de leur lecture ».
Bon exemplaire, de cette édition originale très rare (introuvable). Jean-Pierre Camus que Brémond qualifiait de Tallemant ingénu, avait été consacré par son maître spirituel et ami François de Sales en 1609.