WINSLOW (Jacques-Bénigne).
Exposition anatomique de la structure du corps humain.
Nouvelle édition, corrigée de nouveau & enrichie de cinq planches & de l’explication, qu’en a donné le célèbre Mr. Albinus.
A Amsterdam, chez Emanuel Tourneisen, 1752.
Quatre volumes in-8 (11,5 x 18,4 cm.) de CXXXII – (2ff.) – 340 pp. + (2ff.) – 432 pp. + (2ff.) – 411 pp. + (2ff.) – 404 pp. ; basane fauve marbrée, filet à froid sur les plats, dos à nerfs ornés, roulettes dorées sur les coupes, tranches marbrées, étiquette de bibliothèque de l’époque en queue de dos (reliure de l’époque).
Petite perte de cuir sur la pièce de tomaison du T2 ; quelques traces de mouillures dans les marges supérieures, sans gravité.
Très bel exemplaire de cet ouvrage de référence du XVIII° siècle pour l’anatomie descriptive, illustré d’une vignette sur les titres, et de 9 planches d’anatomie, dessinées par Johann Rudolph Holzhalb (la seconde planche compte pour deux : figures A1 & A2 rassemblées en une seule planche).
[MÉDECINE POPULAIRE]
Le docteur Payen, rue du pot de fer n°7, faubourg Saint-Germain.
Un volume in-8 (11 x 18 cm.) de 356 pages numérotées, basane fauve marbrée de l’époque, dos lisse orné, pièce de titre en veau noir (premier plat presque détaché, dos décollé).
Manuscrit rédigé vers 1810 (page 230 : Journal d’Empire 15 décembre 1807 / Hydropisie), très certainement, par le docteur Payen, rue du pot de fer, n°7, faubourg Saint-Germain. Il est composé de 356 pages de recettes et remèdes divers pour soigner toutes sortes de maux, avec parfois, certains passages évoquant quelques croyances populaires (la baguette divinatoire, pour arrêter les serpents, pour arrêter les esprits du Mercure, pour arrêter le feu, etc.).
Rare témoignage de l’activité d’un médecin parisien, sur une période s’étendant de la fin du XVIII° siècle jusqu’au premier Empire. Ce manuscrit de médecine populaire apparait bien comme représentatif de la médecine et de la pharmacie pratiqués à Paris à cette époque ; de nombreuses références à des auteurs connus et à des médecins contemporains y sont présents.
– Pour raccommoder un lit de plumes
– Pour arrêter sur le champ un serpent (p.1)
– Pour arrêter les esprits du mercure (p.1)
– Pour arrêter le feu (p.2)
– Pierre Vierra marchand de fleurs de Provence
– Fameuse recette de l’eau de Mr Romain
– Liqueur d’aloès avec laquelle un de mes amis fait des miracles (p.4)
– La goutte fixée dans l’estomac par le Dr Leind médecin de la Société de Londres (p.6)
– Le corps aux pieds remèdes immanquable (p.10)
– Remèdes de la pulmonie / on prétend que c’est Fioraventi qui l’a donnée au public
– Les gros cathares / Theatrum sympathicum Norimbergae, 1662, in-4°
– Glaires d’estomac / Dr Dubreuil (1762-1831)
– L’eau distillée des oreilles d’ourse auricula ursi dans un alambic de verre est un excellent remède pour la pierre et le calcul. C’est le grand secret du fameux Dr Miconius avec lequel il a fait tant de miracles (p.16)
– Rhumatisme goutteux ou autre remède admirable et connu que de trois personnes en France
– Au sujet du suc gastrique, la mère de mon ami Turben qui guérissait toutes les croutes et petits ulcères au nez des enfans en 1730
– Fluxion de poitrine / Dr Millot médecin de Bourges
– Tisanes / Esprit de pain (p.39) / Poudres / Eau de fleur d’orange / Sirop de vinaigre / Bouillons / Plantes médicinales / Pommades / Liqueur d’anis, de café et de vanille / Abricots, reine-claude et poires à l’eau de vie / Beurre de May, vraie manière de le faire (p.127) / Tisane purgative / Altikos, plante de Chine (p.188) / Liqueur tonique et agréable / Bouillon aux herbes purgatif / Sirop vermifuge éprouvé / Liqueur de 107 ans / Infusion au soleil en eau-de-vie (Esprit divin) / Tabac à prises
– Manière de faire le savon (p.40)
– Remède avec le sang humain (p.47)
– Doigts écrasés entre une porte (p.46)
– Graine de tournesol / Caballa Denudata
– Eau excellente pour les yeux / Je la tiens d’un homme qui après 3 ans de cécité produite par la paralysie du nerf optique à recouvré la vue par son usage, il s’en frotte les yeux et en distille dans l’œil
– Rhume / remède immanquable
– La galle immanquable / Tiré d’un livre allemand
– Remède immanquable pour la rage publié par le citoyen Poupin d’Ermenonville
– Préparation de la peau de lièvre (p.106)
– Cirage pour les bottes (p.118)
– Médicament antivénérien / La base principale sont les lézards verts que les nègres emploient en Amérique (…) il tire les lézards de son habitation de Saint-Domingue (p.131)
– Teindre les cheveux (p.132)
– Boutons au visage provenant d’un foie échauffé (p.151)
– Remède employé à ce qu’on assure, avec succès en Angleterre contre la pulmonie produite par la vapeur du charbon de terre (p.155)
Toux et rhume / Valentin
– Piqure d’aiguille (p.158)
– Méthode du Dr Engels de la Westphalie pour le crachat de sang
– Hémorroïdes / Toucher avec le doigt du milieu de la main droite les hémorroïdes et tenter de les toucher toutes à la fois en prononçant Broca, Brochette, Dieu l’a faite, je ne l’ai plus par Jésus
– Pour la brulure / Soufflant trois fois sur la brulure « feu quitte ta chaleur comme Judas perdit des couleurs en trahissant notre Seigneur au jardin des oliviers »
– Oppression terrible que j’ai guéri avec la tisane suivante : camomille romaine, de la mélisse, de la menthe poivrée, on peut y ajouter un peu d’herbe aux chats
– Hocquet contre le hoqueti / Potion antispasmodique très efficace contre le hocquet avec laquelle j’ai guéri le père Baquoy qui avait été mutilé à coups de lames par les cosaques (p.205)
– Fortifiant des anglais dans les faiblesses d’estomac (p.206)
– Dartres par Antoine Petit (1722-1794) (p.211)
– Fébrifuge de Mr. Dumoulin
– Lait granulé dans les seins des femmes par Mr. Victor qui a fait des cures innombrables
– Mlle Lafond marchait courbée en deux par un rhumatisme, elle a été parfaitement guérie. Voici la recette des poudres spécifiques (…) (p.218)
– Le fameux thé pectoral d’Italie de Mr. Bourdot, médecin herboriste
– Journal d’Empire 15 décembre 1807 / Hydropisie (p.230)
– Fébrifuge – De l’écorce du marronnier d’Inde
– Pour les érections dans la chaudepisse (p.247)
– Chancre par mon ami Valentin
– Recette pour détruire le ver solitaire par Mr Caraffe
– La baguette divinatoire (p.294)
– Fistule à l’anus par Mr Godde d’Amiens (p.308)
– Le calcul ou la pierre et sable dans les reins et la vessie par Mr. Bienville
– Gonflement et mal de rate par Jaquet
– Poudre de longue vie ou thé de Mr. de Saint Germain
– Secret admirable contre la pierre
– Comment soulager les piqures d’abeilles (mouches à miel) … et les empêcher de sortir du jardin (p.351)
– Le citoyen Rapigeon rue neuve Saint-Sauveur, la seule porte cochère à côté de l’épicier a une eau admirable pour les yeux
LE CAMUS (Antoine).
« Après le don que la nature leur a fait de la beauté, le présent le plus flatteur qu’on puisse leur faire, c’est l’art de la conserver » (Préface)
Bibliothèque universelle des Dames.
Abdeker, ou l’art de conserver la beauté.
A Paris, Rue et Hôtel Serpente, 1790-1791.
Quatre volumes in-18 (9,5 x 14,8 cm.) de VIII – 244 pp. + (2ff.) – 248 pp. + XVII – 262 pp. + (2ff.) – 248 pp. ; demi-maroquin rouge à grain long de l’époque, dos lisses ornés (petite perte de cartonnage sur les coins supérieurs du T1 ; une coupe inférieure frottée au T3).
« L’ouvrage que l’on donne ici au public est la traduction d’un manuscrit arabe que Diamantes Ulasto, médecin de l’ambassadeur Turc, apporta à Paris en 1742 (…) L’on doit regarder son livre comme un traité complexe sur la beauté. En effet, tout ce qui peut la détruire ou la conserver, l’augmenter ou la diminuer se trouvera développé dans tout son jour. Causes physiques, causes morales, rien n’est omis ; l’auteur pénètre jusques dans le sanctuaire des plaisirs, mais sans effaroucher les grâces qui en gardent l’entrée (…) (Préface).
Abdeker n’est pas vraiment un roman, bien qu’y soient dépeintes les amours du Médecin et de l’Odalisque. Il n’est pas davantage un manuel médical, bien qu’y soient décrits les causes et les remèdes des maladies de peau, « des verrues et des cors », ou de l’excès d’embonpoint et de maigreur. Pas non plus un traité d’esthétique ou de cosmétique. Il est tout cela à la fois, ce qui le fait ranger dans le cabinet des curiosités.
Bel exemplaire, très rare dans cette condition.
DIONIS (Pierre).
Cours d’opérations de chirurgie, démontrées au jardin-royal.
Quatrième édition, revue, augmentée de remarques importantes, & enrichie de figures en taille-douces, qui représentent les instruments nouveaux les plus en usage.
A Paris, chez d’Houry, seul Imprimeur-Libraire de Monseigneur le Duc d’Orléans, 1751.
Un volume fort in-8 (12,5 x 20 cm.) de XXXII – 920 pages ; basane fauve marbrée, dos à nerfs orné, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges (reliure de l’époque).
Complet (texte & planches).
Ors un peu ternis ; quelques petits accrocs et épidermures, sans gravité ; rousseurs éparses.
Bel exemplaire illustré d’un portrait-frontispice, de 16 planches hors-texte, et de 52 gravures dans le texte.
BOURGELAT (Claude).
Élémens de l’art vétérinaire.
Traité de la conformation extérieure du cheval ; de sa beauté et de ses défauts ; des considérations auxquelles il importe de s’arrêter dans le choix qu’on doit en faire ; des soins qu’il exige, de sa multiplication, ou des haras, etc.
A l’usage des élèves des écoles impériales vétérinaires.
Sixième édition , publiée avec des notes par J.B. Huzard, vétérinaire, membre de l’Institut de France (…).
A Paris, de l’Imprimerie et dans la Librairie de Madame Huzard, 1808.
Un volume in-8 (13,5 x 21,3 cm.) de 575(1) pages ; demi-veau havane dos lisse orné d’un décor de roulettes et filets dorés et de fleurons à froid, tranches marbrées (reliure du XIX° siècle).
Quelques épidermures sur le dos et ors de quelques lettres effacés ; petit accroc sur la coiffe supérieure ; rousseurs éparses & tache brune dans les marges inférieures de plusieurs feuillets (cf. sixième photo).
Claude Bourgelat (1712-1779), est un écuyer et vétérinaire français. Il est le précurseur de l’institutionnalisation de l’enseignement vétérinaire à travers la fondation des première écoles vétérinaires du monde, qu’il a impulsées à Lyon en 1761, puis à Maisons-Alfort en 1765. On peut également le regarder comme le fondateur de l’hippiatrique en France.
Bon exemplaire, illustré d’un portrait-frontispice et d’une planche dépliante.
HEISTER (Laurent)
Institutions de chirurgie, où l’on traite dans un ordre clair et nouveau de tout ce qui a rapport à cet art : ouvrage de près de quarante ans, orné d’un grand nombre de figures en taille-douce, qui représentent les instrumens le plus approuvés & les plus utiles, le manuel des opérations, les appareils & les bandages (…). [Suivi de :] Mémoires pour servir à l’histoire de la chirurgie du XVIII° siècle, et de supplément aux Institutions chirurgicales de M. Heister (…).
A Avignon, chez J.J. Niel, Imprimeur-Libraire, 1770 – 1773. Trois volumes in-4 (19,5 x 25,5 cm.) de : 627(1) pp. – (2ff.) + (1f.) – 639(1) pp. – (18ff.) + (2ff.) – XL – 136 pp. – (1f.) / 204 pp. – (2ff.) ; basane fauve marbrée, double filet à froid sur les plats, dos à nerfs ornés (fers différents au T3), roulette dorée sur les coupes, tranches rouges (reliures de l’époque).
Accrocs sur trois coiffes ; quelques épidermures & pertes de cuir par endroits ; coins émoussés ; dos du T1 terni avec des trous de vers.
Les Institutions sont illustrées d’un portrait de l’auteur et de 40 planches dépliantes gravées sur cuivre, représentant les instruments de l’arsenal chirurgical du XVIIIe siècle et aussi quelques scènes d’opérations. Les Mémoires contiennent une planche dépliante représentant le bandage de M. Pibrac pour les plaies de la langue, l’instrument de Bauchot pour la brochotomie et la canule de le Cat pour la fistule à la gorge.
Le chirurgien et anatomiste Lorenz Heister (1683-1758) fut l’élève de Frederik Ruysch, est considéré comme le fondateur de la chirurgie scientifique en Allemagne.
Rarissime première édition française au format in-quarto, bien complète du supplément.
[BOYER de La PRÉBANDIER (Pierre)].
Les abus de la saignée, démontrés par des raisons prises de la nature, & de la pratique des plus célèbres médecins de tous les tems, avec un appendix sur les moyens de perfectionner la Médecine.
A Paris, chez Vincent, Imprimeur-Libraire de Monseigneur le Duc de Bourgogne, 1759.
Un volume in-12 (10 x 17 cm.) de VIII – 468 pp. – (1f.) ; basane fauve marbrée, dos à nerfs orné, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges, étiquette de bibliothèque en queue de dos (reliure de l’époque).
Pièce de titre absente (titre anciennement manuscrit).
Édition originale de ce rare traité composé par Pierre Boyer de La Prébandier, médecin de la Faculté de Montpellier. L’auteur a voulu montrer que la saignée abondante pratiquée à l’époque par de nombreux médecins dans presque toutes les maladies, était contraire à la théorie de la Médecine et à la pratique des médecins éclairés de tous les temps.
Très bel exemplaire.
LAROUVIÈRE (Jean).
Nouveau système des eaux minérales de forges, où l’on découvre par plusieurs expériences quelle est la nature de ces eaux, & à quelles maladies elles conviennent.
Avec plusieurs observations de personnes qui ont été guéries par leur usage.
A Paris, chez Laurent d’Houry, 1699.
Un volume in-12 (10 x 16,7 cm.) de (12 ff.) – 251(1) pages ; basane fauve mouchetée, dos à nerfs orné, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées (reliure de l’époque).
Accroc sur la coiffe inférieure avec petite fente sur un mors ; épidermures ; traces de mouillures sur les deux feuillets blancs.
Après avoir étudié les effets des eaux de Forges sur divers malades ainsi que sur lui-même, le médecin Larouvière devint Intendant des eaux de Forges.
La ville thermale de Forges-les-Eaux (Pays de Bray en Seine-maritime), accueillit le roi Louis XIII, la reine Anne d’Autriche et la cardinal Richelieu en 1633. Réputée pour ses eaux ferrugineuses dont on disait qu’elles soignaient l’anémie et la stérilité, la reine qui ne parvenait pas à donner d’héritier au royaume, décide de venir profiter des bienfaits des sources. Cette cure eut un effet bénéfique sur la santé des célèbres curistes puisque quelques années plus tard, Anne d’Autriche mit au monde Louis XIV.
La renommée des eaux s’en accrut considérablement, et elles eurent bientôt la réputation de guérir toute espèce de maladies. L’élite de la France s’y rendit en foule. Au dix-huitième siècle, la vogue des eaux de Forges n’est pas moins grande. Le duc de Saint-Simon, l’auteur des Mémoires, y va en 1707. En 1724, Voltaire, encore souffrant des suites de la petite vérole, pendant les deux mois qu’il y passa, corrigea sa tragédie de Marianne, composa un nouveau chant de la Henriade, et conçut l’idée de la comédie de l’Indiscret, en considérant le spectacle qu’il avait sous les yeux. Plusieurs princesses de la famille royale devinrent mères après les avoir fréquentées.
Bel exemplaire de l’édition originale, illustré de trois planches hors-texte.